Groupe Scouts et Guides de France de Vincennes (Groupe Jacques Deschamps)

Les camps d'été 2000 (suite)

Caravelles

Cet été, les Caravelles de Vincennes sont parties en Hongrie afin de réaliser leur projet préparé tout au long de l'année.

Notre camp a duré trois semaines partagées en trois entreprises.

La première semaine, nous avons participé à un camp organisé par la paroisse St Emeric de Budapest. De nombreuses visites et des spectacles équestres nous ont permis de découvrir le patrimoine hongrois ainsi que ses traditions. Pendant ce rassemblement, nous avons pu tisser des liens avec des Hongrois. A ce jour, nous poursuivons une correspondance avec eux.

La deuxième semaine fut le centre de notre projet : l'animation d'un orphelinat. Nous nous y rendions quotidiennement, et proposions chaque jour de nouvelles activités manuelles (masques, bougeoirs, fresque picturale…) et physiques (jeux, danses, olympiades…). Tout se passa pour le mieux, les contacts avec les enfants furent très bons mais la séparation difficile.

Pendant que nous étions à Budapest, nous en profitions pour visiter la capitale. Au programme : le Parlement, le Château, la Citadelle…

Pour finir notre séjour, nous sommes partis dans les Carpates afin de découvrir les paysages montagneux au cours de nos excursions. C'est là que se déroulèrent les moments forts de nos vies caravelles (promesses et engagement).

Les Caravelles de Vincennes

Quelques enfants de l'orphelinat une fois grimmés

La caravelle lors du camp de Hongrie

 

Promesses faites lors du camp devant le feu


JEM (Projet de Madagascar)

" Un sourire ne coûte rien mais il apporte beaucoup. Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui que le donne. "

Notre projet à Madagascar nous a fait prendre conscience que la langue n'est pas importante pour se comprendre. Un regard ou un sourire signifie bien plus que n'importe quelle parole. Le contact avec les enfants et les populations malgaches passe par des choses et des gestes si simples qu'on en oublie qu'ils sont essentiels à la communication et aux rencontres.

1. L'Orphelinat.

Accueil.

Après notre vol de nuit nous arrivons à l'aéroport d'Ivato à 8km au nord d'Antananarivo, capital de Madagascar. Nous passons la douane sans problème, et nous sommes accueillis par Jean Roger, le directeur de l'orphelinat accompagné de son fils Dirck qui passe des brevets d'état pour prendre la suite de son père.

Une heure plus tard nous arrivons à l'orphelinat, où les portes des voitures sont ouvertes par les enfants qui s'agrippent à nos mains, et qui ne les lâchent plus tant qu'on ne leur demande pas. Après un peu de repos nous faisons plus ample connaissance avec les membres de l'orphelinat et les enfants.

Les Activités.

Pour découvrir les enfants nous décidons d'organiser plusieurs petits jeux, les aînés (16-17 ans ) nous sont très utiles pour traduire aux plus jeunes qui ne parlent pas encore le français.

Après une nuit bien méritée, nous décidons de fabriquer des étiquettes avec les prénoms des enfants pour mémoriser plus facilement leurs 60 prénoms. S'en suit une séance de dessin, pour effectuer un échange de dessin avec l'école de La Providence. Nous découvrons alors certains talents cachés. Beaucoup nous dédicacent leurs dessins nous représentant ou représentant leurs pays. Pour les plus petits nous leurs dessinons des formes pour qu'ils puissent participer en coloriant.

Notre deuxième activité : Nous proposons aux enfants de construire des objets en pâte à sel. Pour cela nous demandons à la cuisine de nous fournir de la farine et du sel. La fabrication de la pâte ne fût pas d'une grande simplicité, les enfants étant tellement pressés, qu'ils prenaient de la pâte alors qu'elle n'était pas encore prête. Quand tous eurent un morceau de pâte, nous découvrons des figures remarquables, nous nous disons alors que ces enfants sont vraiment très doués. Mais le soleil se couche (il est 18h), nous devons alors ranger les tables et les chaises.

Troisième activité : Après avoir visité les dortoirs des enfants nous décidons de les égayer en fabriquant des mobiles. Grâce au matériel que nous avons apporté, nous mettons en place cet atelier. Les grands se prennent très vite aux jeux, et créent une fois de plus des merveilles, alors que les petits s'ennuient, nous nous partageons, et jouons avec eux à des jeux plus dynamiques. A court de ficelle nous devons interrompre l'activité.

Le rapport avec les enfants.

Le contact avec les enfants à pris très rapidement, durant la journée, nous jouons à différents jeux aussi bien internationaux (balles au prisonnier) que locaux. Mais le dialogue était assez difficile car les jeunes ne commencent à apprendre le français qu'à partir du collège. Alors que les plus grands vont se promener la journée nous devons reprendre le langage des signes avec les plus jeunes pour communiquer. Mais leurs sourires nous faisaient oublier ce problème. Le soir, après le dîner, nous aimons discuter avec Jean Roger de la situation économique de son pays, ainsi que de ses richesses naturelles. Puis les adolescents, nous invitent dans la cuisine, leur point de ralliement pour la nuit, à chanter des chansons francophones ou nous interpréter des chants malgaches, puis nous jouons aux cartes ou aux jeux malgaches que les plus jeunes nous avaient appris durant la journée.

Echanges culturels

Comme nous le disions plus haut, à la suite du dîner, nous aimions discuter avec Jean Roger, de l'organisation économique du pays. Etant ancien journaliste, il nous faisait part des ses différentes histoires avec des anecdotes assez étonnantes. Surtout concernant le pouvoir qu'exerce l'état et les forces politiques sur le peuple malgache.

2. Le camp Guide

Après un départ difficile de l'orphelinat, nous nous rendons à Sadabe, au nord de la capitale, pour participer au camp national des guides malgaches pour fêter le jubilé de l'an 2000.

Les différences de motivations

Arrivé au camp nous nous installons dans l'espace qui nous était réservé, avec un peu de difficulté étant donné que la nuit tombe très rapidement. Après une nuit de sommeil, nous nous réunissons avec les autres guides et c'est alors que nous découvrons que les guides malgaches n'ont pas effectué-la ' modernisation' que nous avons vécu en France. En effet, nous prenons place dans un carré composé de 800 guides, après la levée des drapeaux, et les différentes prières, on nous explique le déroulement de ces 5 jours. Après certaines exclamations de la cheftaine les filles poussent des cris d'accords.

Les Activités

Plusieurs activités nous sont proposées : Nettoyer les berges d'un lac, installer une grotte, ou de faire du compost. Nous nous partageons dans ces différentes activités, sachant qu'on participerait à tous. Durant le travail, les guides gardent leur bonne humeur habituelle et se découvrent, en effet les différentes classes sociales étaient représentées. Dés qu'on en avait l'occasion on improvisait des petits jeux, aussi bien français que malgaches, pour faire connaissance.

Atelier couture

Durant deux demi-journéess, il était proposé aux guides un atelier couture. C'était un moment très important pour ces dernières car cela leur permettait de gagner et d'économiser de l'argent. Les filles de notre groupe y prirent part. Elles apprirent comment dessiner un patron, puis découper le tissu pour enfin confectionner leur jupe, malheureusement nous la virent jamais terminée.

Le pèlerinage

Avec elles, nous avons fait un pèlerinage de 30km afin de rejoindre le lieu où le bienheureux Jacques Berthieu fut martyrisé. Nous sommes partis de bonne heure, l'aller était ponctué de chapelets, de chants et de temps de réflexion. Arrivés sur la tombe du bienheureux, nous nous recueillons avant de participer à la messe malgache qui dura 2h. Après ce moment de repos nous nous installons derrière l'église pour partager le riz aux brèdes, malheureusement les cuisinières n'avaient pas assez prévu, nous durent donc attendre une heure avant que la deuxième tournée arrive. Puis nous sommes repartis vers notre lieu de camp par des chemins plus escarpés, traversant des rizières, des hameaux où des gens nous proposaient gentiment des patates douces. Enfin nous arrivions à notre camp, où la fatigue se fit sentir.

Dernières soirées

Comme toute bonne fin de camp la dernière soirée fut festive. Tout d'abord nous commençons a jouer avec quelques filles puis il en arriva de plus en plus jusqu'à ce qu'elles soient toutes là. Essayer des faire jouer 800 personnes ensemble quand vous êtes 8 à les diriger, c'est difficile. Puis vint le moment de la veillée, chaque groupe devait organiser un petit sketch, mais au bout d'une heure nous commencions à nous endormir, puis la soirée se termina.

3. Retour à Tana pour visiter la ville

Avant d'effectuer notre itinérance, nous retournons à Tana où les filles logeaient chez des religieuses et Charles à l'épiscopat. Nous étions accompagnés de Claudine une cheftaine rencontrée au camp, elle nous fit visiter, le palais de la reine qui brûla en 1997 pour des raisons politiques ainsi que la maison de l'architecte, puis différentes petites rues, quelques églises et chapelles. Pour finir par le marché de la digue lieu où les soit disant artisans se rassemblent pour vendre leurs produits traditionnels. Durant ces 3 jours nous avons pu faire nos courses dans un supermarché, envoyer notre courrier et se balader en ville.

4. Moramanga

Accueil et visite de la ville

Après une demi-journée de route nous arrivons à Moramanga, à l'Est de Tana. Nous sommes logés dans le cénacle de la paroisse qui nous accueille, paroisse tenu par un prêtre belge en mission. Nous rencontrons alors Dieudonné, un paroissien, qui nous fait visiter la ville, et nous présente au préfet. Après avoir admiré les bananiers le long de la route nous en profitons pour goûter à ces délicieuses petites bananes. La ville n'ayant pas d'intérêt énorme, nous décidons de nous rendre à la réserve nationale des lémuriens se trouvant à quelques kilomètres.

Visite des lémuriens

Pensant que nous pourrions voir certaines espèces nocturnes nous nous y rendons le soir, malheureusement, à cette saison cette espèce nocturne est rare . Nous plantons alors nos tentes, et le lendemain nous partons à la découverte de la faune et de la flore malgache. Nous rencontrons un caméléon, puis notre guide, nous fait découvrir différentes plantes jusqu'au moment où nous entendons un cri, nous nous taisons tous, mais rien, nous rencontrons d'autre groupe de photographes qui admirait une famille qui prenait leur petit déjeuner. Ils se déplaçaient d'arbre en arbre en effectuant des sauts de plusieurs mètres à une dizaine de mètres du sol. Puis nous continuons notre périple en entendant de temps à autres des cris. Après quelques heures passées dans cette 'jungle' nous décidons de rentrer, mais juste avant de rentrer nous découvrons un boa qui se dorait au soleil. Après un repas frugal, nous repartons en taxi brousse vers Moramanga.

5. La côte Est

La route

Nous continuons notre route vers la côte est, la route n'est pas franchement mauvaise mais les malgaches conduisent d'une manière particulière. Nous sommes souvent arrêtés par des gendarmes qui demande de l'argent.

Nous traversons la ville des fruits : Brickaville, nous faisons une halte et goûtons à différents fruits tels que la coco fraîche et sèche, la pockanelle, les différentes variétés de bananes et différents petits fruits. Nous en embarquons avec nous dans la voiture et les dégustons jusqu'à la fin de notre voyage. Enfin nous arrivons à Tamatave, le plus grand port de la grande terre.

Tamatave

Nous logeons chez des religieuses, nous visitons la ville accompagnée de Sophie, une guide. Tamatave est une ville très importantes sur le plan commerciale et touristique. C'est donc une ville polluée, n'ayant pas de grands attraits, nous visitons un local de radio régionales et le marché aux épices. Puis nous nous baladons sur le bord de la plage où la baignade est interdite à cause de requins. Nous profitons de cette grande ville pour faire nos provisions pour la semaine à venir.

6. L'île Sainte Marie

L'accès à l'île

Après quelques heures de taxi brousse, de rivières franchies en barges, et de contrôle de gendarme nous arrivons au lieu d'embarquement à Soaniarena Ivongo. Là il faut attendre 5h, avant que la vedette se charge . Une fois partis nous nous rendons compte que cette traversée n'est pas une partie de rigolade, la mer commence à se former et nous découvrons aussi que les malgaches n'apprécient pas les transports maritimes. Arrivés à l'île il faut sortir les affaires des cales, sans rien se faire voler, alors qu'il fait noir. Nous arrivons enfin à l'orphelinat où nous devons loger dans des salles de classes. Nous sommes accueillis par les religieuses qui tiennent cet établissement.

L'île saint Marie

Malheureusement le réveil se fit sous la pluie ; nous qui nous attendions à des paysages magnifiques, nous sommes bien déçus. Nous essayons, tout de même, d'aller visiter l'île mais le mauvais temps nous repousse. Les enfants de l'orphelinat nous apprennent alors la cuisine malgaches et particulièrement les bonbons coco. Le lendemain nous décidons de partir deux jours sur une petite île au sud de l'île St Marie : l'île aux nattes.

L'île aux nattes.

Nous nous y rendons en pirogue, arrivée sur place, nous découvrons des cases éparpillées. Au village, une femme veut bien nous prêter sa plage pour qu'on puisse planter nos tentes. Le paysage est alors merveilleux, nous prenons du bon temps en nous baignant et en découvrant une mode de vie assez attirant. Le soir un homme nous propose d'aller rencontrer les baleines à bosses qui sont de passage dans ces eaux chaudes pour mettre au monde leur progéniture, après la discussion du prix nous acceptons. Le soir nous essayons de faire un feu mais la noix de coco trop fibreuse ne brûle pas. Nous embarquons alors dans une barque et après 2h d'attente nous distinguons des jets d'eaux, nous nous rapprochons et nous nous émerveillons devant la beauté et la grâce des ces mammifères marins. Elles plongent devant nous à plusieurs reprises, on pouvait croire qu'elle voulait jouer avec nous elles tournaient autour du bateau sans l'effleurer. Nous tombons alors sous le charme, mais nos compagnes nous quittent et nous rentrons sur notre île, à l'orphelinat sur l'île St Marie.

La visite de l'île sainte Marie

De retour sur l'île Ste Marie, le temps le permettant, nous décidons d'aller visiter le cimetière des pirates, car ils Ste Marie était autrefois une île détenue par des pirates. Nous découvrons après un petit chemin des tombes en granit, avec des inscriptions rarement lisibles. Après cette petite promenade nous nous rendons au marché de Ambodifotatra village principale de l'île pour faire nos courses. Nous commençons à prendre l'habitude de marchander et de discuter avec les marchands pas comme avec n'importe qui, nous leur demandons qu'elle est la spécialité culinaire des lieux. Nous n'étions plus des Wahsa (étrangers), mais des gens cherchant à connaître un endroit.

7. Retour à Tana

Malheureusement nous devions quitter cette magnifique île, après un retour en frégate assez mouvementé, nous marquons une pause à Tamatave, pour passer la nuit et acheter quelques souvenirs. Nous reprenons notre Taxi brousse qui nous ramène jusqu'à Tana, mais refuse de nous conduire jusqu'à l'orphelinat, dernier point de chute. Nous engageons donc trois taxis pour nous ramener jusqu'à l'orphelinat. Arrivés sur place les enfants nous font un accueil extraordinaire, nous logeons dans le village construit par les aînés de l'autre côté de la route car des Comoriens sont venus pour aider la fin de la construction de la nouvelle école en cours de construction.

8. La dernière soirée

Durant toute l'après midi, les cuisinières préparent le repas d'au revoir, les Comoriens sont allé acheter une chèvre pour la partager avec nous et les enfants n'arrêtaient pas de nous offrir des bracelets brésiliens. Le soir venu, nous commençons à l'extérieur en discutant avec tous, et nous ne pouvons nous empêcher d'aller voir la cuisine et de nous faire offrir quelques beignets de bananes. Puis nous nous rassemblons dans la grande salle où les plats se succèdent et les enfants nous offrent la chose qui savent mieux faire : " la Danse ". Mais il est temps d'aller se coucher car nous devons nous lever tôt pour prendre notre avion demain matin.

Les compagnons/JEM en plein travail avec les enfants de l'orphelinat

Au camp national des guides malgaches

Devant la tombe du bienheureux Jacques Berthieu à l'endroit où il fut martyrisé

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