Groupe Scouts et Guides de France de Vincennes (Groupe Jacques Deschamps)

Les camps d'été 2002 (suite)

Caravelles

        Cet été, les caravelles de Vincennes ont enfin vu leur projet préparé durant l'année aboutir : accueillir des jeunes filles kabyles pendant 3 semaines pour les initier au guidisme...

       Chose dite, chose faite, c'est sur le thème de la solidarité que cet été nous avons accueilli 25 jeunes filles kabyles avec nous à Lehrm, près de Toulouse. Imaginez un camp de 3 semaines avec un total de 60 personnes dont 3 garçons seulement... Malgré cela, ces 3 semaines resteront inoubliables dans les coeurs des françaises comme des kabyles. Les objectifs du camp : rencontrer de nouvelles personnes, partager de nouvelles traditions ou encore découvrir une autre religion (musulmane), ont été richement et pleinement atteints.

        En arrivant en France, elles ne connaissaient rien du scoutisme, mais cela ne les a pas empêché de s'y habituer, plus ou moins rapidement. Elles étaient très fières de savoir faire tant de choses inconnues : monter une tente, construire des tables, des tables à feu, poser du carrelage, faire du débroussaillage, etc...

         Pendant ces 3 semaines, à travers les témoignages, les forums de discussion, les veillées et les temps spi, la Kabylie n'avait plus de secret pour nous. Des liens très forts se sont créés, ainsi que de nouvelles amitiés. Nous retiendrons longtemps de ces jeunes Kabyles leur bonne humeur permanente, leurs sourires, leurs chants, leur sensibilité et surtout leur courage et leur force face à la vie qui n'est pourtant pas facile avec elles tous les jours.

       Les au-revoir ont été très difficiles et émouvants, et les mots que chacun et chacune avaient aux lèvres étaient "merci", "on vous aime", "on ne vous oubliera jamais" mais aussi "ne nous oubliez pas". Ce camp fut très fort en émotion, en découvertes et en amitiés, restera à jamais gravé dans nos coeurs.

      Aujourd'hui, nous gardons contact grâce aux lettres et aux e-mails.

      Merci à nos chefs sans lesquels ce camp n'aurait pas eu lieu, et à tous ceux et celles qui y ont participé

                                                                             Les caravelles de Vincennes

Ce compte-rendu a été publié dans le numéro de décembre 2002 du journal La Mirabelle (journal de la chapelle Saint-Jean Sainte-Thérèse)

Les caravelles en chemises rouges avec leurs invitées

nos invitées

Quelques danses

Caravelles et kabyles en robes traditionnelles

beaucoup de tristesse lors de la dernière veillée

Un souvenir de ce camp de caravelles se trouve sur le calendrier 2004, commun aux Scouts de France et aux Guides de France,  à la page août 2004, où l'on voit Clémence Basquin avec une tenue de ses camarades kabyles.

Le 7 mars 2003, 3 des caravelles ayant participé au camp seront interviewées sur la chaîne KTO dans le cadre de la journée internationale de la femme.

Compagnons 2° année

.    Nous sommes une équipe de six compagnons ( Scouts de France ) de Vincennes et nous avons réalisé notre grand projet cet été au Sénégal. Nous sommes partis durant tout le mois d'août dans l'objectif de participer au reboisement du petit village de Ndongue, situé à 120 km à l'Est de Dakar.

.     Nous avons pour cela rencontré un journaliste sénégalais, Madieng Seck, qui nous a mis en contact avec l'association du village. Après des mois de préparation, nous avons réuni des fonds, ainsi que des médicaments et des fournitures scolaires (collectées dans les centres de loisirs de la Ville durant le mois de juillet).

.     Notre projet s'est déroulé en deux temps : 2 semaines et demi de chantier au village, et 1 semaine et demi de découverte du pays.

.     Nous sommes arrivés au village le 2 août et avons été accueillis par l'ensemble des habitants ainsi que les notables des environs. Nous avons été reçus au sein de la famille du président de l'association villageoise qui nous a hébergé durant tout notre séjour à Ndongue. Nous avons participé, le dimanche 5 août à la fête de l'arbre, lancement de l'opération de reboisement, en présence du préfet de Diourbel, du chef de cabinet du ministre de l'agriculture, et des agents des Eaux et Forêts. Nous avons à cette occasion planté symboliquement quelques pieds avec les autorités présentes. Dès le lendemain, nous nous sommes attelés à la plantation des arbres avec l'aide de tout le village : les hommes construisaient une barrière, afin de protéger les jeunes arbres des animaux, pendant que les femmes puisaient l'eau nécessaire à l'arrosage et que les enfants aidaient à la plantation et à l'arrosage.

.     Dans un second temps, nous avons donné des cours aux enfants du village, qui venaient de suivre une année de CI (Cours d'Initiation), classe précédant le CP. Nous nous sommes donc initiés au rôle de professeur et leur avons appris à lire et écrire les premières lettres de l'alphabet, les nombres de 1 à20, et quelques tables d'addition.

.     Durant notre séjour, nous avons également pris part à des matchs de football organisés entre villages voisins, et organisé divers jeux avec les enfants. Les villageois, bien que musulmans, ont également tenu à célébrer avec nous la fête du15 août. Tout au long de notre séjour, nous avons été accompagnés par un traducteur, ainsi que par des scouts de la région qui prennent désormais en charge le suivi effectif du reboisement. Nous avons également rencontré un responsable d'une association agricole (The Hunger Project) très développée là-bas, deux jeunes français qui réalisaient un projet de rénovation d'une maison pour les jeunes, quelques autorités médicales de la région, le député de Bambey ainsi que le ministre de l'agriculture. Notre projet a fait l'objet d'un article dans un quotidien national, ce qui a particulièrement réjoui les villageois qui voyaient ainsi pour la première fois le nom de leur village apparaître dans un journal.

.     Enfin, nous avons quitté le village pour partir à la découverte d'une partie du pays. Nous avons visité Saint-Louis, première ville coloniale française d'Afrique de L'ouest, dont Faidherbe fut le gouverneur, et le parc national de la Langue de Barbarie. Puis nous sommes descendus dans la région du Sine-Saloum, juste au-dessus de la Gambie, dans le delta du fleuve Saloum. Nous sommes ensuite rentrés à Dakar, en passant par quelques villes ou villages côtiers, comme Joal-Fadiouth, village natal de Léopold Sédar Senghor, où nous avons été reçus par des prêtres et des religieuses. Notre voyage s'est achevé par une semaine à Dakar où nous avons pu sillonner la ville et ses environs, entre autres l'île de Gorée, autrement nommée l'île aux esclaves.

.     Nous gardons toujours contact avec le village, les autorités et Madieng Seck qui nous a permis de monter ce projet. Après tant de choses partagées, comment ne pas souhaiter approfondir cette collaboration et ces échanges culturels? Tous sans exception désirons renouveler cette expérience, humanitaire certes, mais avant tout humaine.

.     Nous tenons enfin à remercier la Ville de Vincennes et le Conseil Général du Val-de-Marne pour l'aide et le soutien qu'ils nous ont apporté pour la réalisation de ce projet.

.                                                                                                           Les Compagnons de Vincennes

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